Gestion des comptes et des utilisateursNeilBlakey-MilnerContribution de
&trans.a.fonvieille;
SynopsisFreeBSD permet à de nombreux utilisateurs d'utiliser
l'ordinateur en même temps. Evidemment, seul un de ces
utilisateurs peut être assis devant l'écran et le clavier
à un instant donné
Bon, à moins que vous ne connectiez de multiples
terminaux, mais nous laisserons cela pour le
., mais n'importe quel nombre d'utilisateurs peut ouvrir
une session par l'intermédiaire du réseau pour mener
à bien son
travail. Pour utiliser le système chaque utilisateur doit
posséder un compte.Après la lecture de ce chapitre, vous connaîtrez:Les différences entre les divers comptes utilisateur sur
un système FreeBSD.Comment ajouter des comptes utilisateur.Comment supprimer des comptes utilisateur.Comment modifier les paramètres d'un compte, comme le nom
complet de l'utilisateur, ou l'interpréteur de commandes
préféré.Comment fixer des limites par compte, pour contrôler les
ressources comme la mémoire et le temps CPU auxquels les
comptes et les groupes de comptes sont autorisés à
accéder.Comment utiliser les groupes pour rendre la gestion de
comptes plus aisée.Avant de lire ce chapitre, vous devrez:Comprendre les fondements d'&unix; et de FreeBSD ().IntroductionTout accès au système est effectué
par l'intermédiaire de comptes, et tous les processus sont
exécutés par des utilisateurs, la gestion des comptes et des
utilisateurs est capitale sur les systèmes FreeBSD.Chaque compte sur un système FreeBSD est associé
avec un certain nombre d'informations utilisé pour
identifier le compte.“User name” - nom d'utilisateurLe nom d'utilisateur comme il sera tapé à
l'invite login:. Les noms d'utilisateur
doivent être uniques sur le système; vous ne pouvez
pas avoir deux utilisateurs avec le même nom
d'utilisateur. Il y a un certain nombre de règles
pour la création de noms d'utilisateur valides,
documentées dans &man.passwd.5;; vous utiliserez
généralement des noms d'utilisateurs de huit lettres
ou moins et en minuscules.“Password” - mot de passeChaque compte est associé à un mot de passe.
Le mot de passe peut être vide, dans ce cas aucun mot de
passe ne sera requis pour accéder au système.
Ceci est une très mauvaise idée; chaque compte
devrait avoir un mot de passe.“User ID (UID)” - identifiant utilisateurL'UID est un nombre compris entre 0 et 65535Il est possible d'utiliser pour les UID/GIDs tout
nombre inférieur à 4294967295, mais de
telles valeurs peuvent être à l'origine de
sérieux problèmes avec des logiciels qui
font des suppositions sur la valeur des
identifiants., utilisé
pour identifier de façon unique un utilisateur sur le
système. Au niveau interne, FreeBSD utilise l'UID pour
identifier les utilisateurs—toute commande qui vous
permet de spécifier un utilisateur convertira le nom
d'utilisateur en son UID avant de le traiter. Cela signifie
que vous pouvez avoir plusieurs comptes avec des noms
d'utilisateurs différents mais le même UID.
En ce qui concerne FreeBSD ces comptes ne sont qu'un seul et
unique utilisateur. Il est peu probable que vous ayez
jamais à faire cela.“Group ID (GID)” - identifiant de groupeLe GID est un nombre compris entre 0 et 65535, utilisé
pour identifier de façon unique le groupe principal auquel
appartient l'utilisateur. Les groupes sont un mécanisme
pour contrôler l'accès aux ressources qui est
basé sur le GID de l'utilisateur plutôt que
sur son UID. Un utilisateur peut également
appartenir à plus d'un groupe.“Login class” - classe de sessionLes classes de session sont une extension du
mécanisme de groupe qui apporte une flexibilité
supplémentaire quand on adapte le système aux
différents utilisateurs.“Password change time” - durée de vie d'un
mot de passePar défaut FreeBSD n'oblige pas les utilisateurs
à changer leur mot de passe régulièrement.
Vous pouvez forcer cela en fonction de l'utilisateur, en
obligeant certains ou tous les utilisateurs à changer
leur mot de passe après qu'une certaine période
de temps se soit écoulée.“Account expiry time” - date d'expiration
d'un comptePar défaut FreeBSD ne désactive pas de
comptes après une certaine période. Si vous
créez des comptes qui auront une durée de vie
limitée, par exemple, dans une école où
il existe des comptes pour les étudiants, alors vous
pouvez spécifier la date d'expiration des comptes.
Après la durée d'expiration écoulée
le compte ne pourra plus être utilisé
pour ouvrir de session sur le système, bien que les
répertoires et les fichiers attachés au compte
seront conservés.“User's full name” - nom complet d'utilisateurLe nom d'utilisateur identifie uniquement le compte sur
FreeBSD, mais ne reflète pas nécessairement le
nom réel de l'utilisateur. Cette information peut être
associée avec le compte.“Home directory” - répertoire
utilisateurLe répertoire utilisateur est le chemin complet
vers un répertoire sur le système dans lequel se
retrouve l'utilisateur quand il ouvre une session sur le
système. Une convention commune est de mettre tous les
répertoires d'utilisateurs sous
/home/username
ou /usr/home/username.
L'utilisateur pourra stocker ses fichiers personnel dans son
répertoire utilisateur et dans tout sous-répertoire
qu'il pourra y créer.“User shell” - interpréteur de commandes
de l'utilisateurL'interpréteur de commandes fournit aux utilisateurs
l'environnement par défaut pour communiquer avec le
système. Il existe plusieurs différents types
d'interpréteurs de commandes, et les utilisateurs
expérimentés auront leur préférence,
qui peut se refléter dans le paramétrage
de leur compte.Il y a trois principales sortes de comptes: le super-utilisateur, les utilisateurs système,
et les comptes utilisateur.
Le compte super-utilisateur, normalement appelé
root, est utilisé pour gérer le
système
sans aucune limitation de privilèges. Les utilisateurs
système exécutent des services. Et enfin,
les comptes utilisateur sont utilisés par de véritables
utilisateurs, qui ouvrent des sessions, lisent leur courrier
électronique, et ainsi de suite.Le compte super-utilisateurcomptessuper-utilisateur (root)Le compte super-utilisateur, habituellement appelé
root, est préconfiguré pour
simplifier l'administration système, et ne devrait pas
être utilisé pour des tâches quotidiennes comme
l'envoi et la réception de courrier électronique,
l'exploration
du système, ou la programmation.Cela parce que le super-utilisateur, à la
différence des comptes utilisateurs ordinaires, peut agir sans
aucune limite, et une mauvaise utilisation du compte
super-utilisateur peut être à l'origine de résultats
catastrophiques. On ne peut pas endommager par erreur le système
avec un compte utilisateur, il est donc généralement
préférable d'utiliser des comptes utilisateur ordinaires
chaque fois que c'est possible, à moins d'avoir
particulièrement besoin
de droits supplémentaires.Vous devriez toujours vérifier et revérifier
les commandes que vous tapez en tant que super-utilisateur, parce
qu'un espace en trop ou un caractère manquant peuvent signifier la
perte définitive de données.Donc, la première chose que vous devriez faire,
après la lecture de ce chapitre, est de vous créer
un compte utilisateur sans privilèges si vous n'en avez pas
déjà. Cela s'applique aussi bien à une machine
multi-utilisateurs qu'à une machine mono-utilisateur. Plus loin
dans ce chapitre, nous expliquerons comment créer de nouveaux
comptes, et comment passer d'un compte utilisateur ordinaire au
compte du super-utilisateur.Comptes systèmecomptessystèmeLes utilisateurs système sont ceux utilisés pour
exécuter des services comme le DNS, le courrier
électronique,
les serveurs web, et ainsi de suite. La raison de cela est la
sécurité; si tous les services s'exécutaient
avec les droits du super-utilisateur, ils pourraient agir sans
aucune restriction.comptesdaemoncomptesoperatorDes exemples d'utilisateurs système sont
daemon, operator,
bind (pour le serveur de noms de domaine),
news, et www.comptesnobodynobody est l'utilisateur sans
privilèges générique du système.
Cependant, il est important de garder à l'esprit que plus grand
est le nombre de services utilisant nobody,
plus grand sera le nombre de fichiers et de processus associés
à cet utilisateur, et par conséquent plus grand sera le
nombre de privilèges de cet utilisateur.Comptes utilisateurcomptesutilisateurLes comptes utilisateur sont le principal moyen pour les
véritables utilisateurs d'accéder au
système, ces comptes isolent l'utilisateur du reste de
l'environnement, empêchant les utilisateurs d'endommager
le système et ou les comptes d'autres utilisateurs, tout en
leur permettant de personnaliser leur environnement sans incidence
pour les autres utilisateurs.Chaque personne accédant à votre système
ne devrait posséder que son propre et unique compte. Cela
vous permet de savoir qui fait quoi, empêche un utilisateur de
désorganiser l'environnement d'un autre ou de lire du courrier
électronique qui ne lui est pas destiné, et ainsi de
suite.Chaque utilisateur peut configurer son propre environnement en
fonction de ses besoins, pour utiliser d'autres interpréteurs
de commandes, éditeurs, raccourcis de clavier,
et langues.Modifier des comptescomptesmodificationIl existe une variété de différentes
commandes disponibles dans l'environnement &unix; pour manipuler les
comptes utilisateur. Les commandes les plus communes sont
récapitulées ci-dessous, suivis par des exemples
détaillés de leur utilisation.CommandeRésumé&man.adduser.8;L'application en ligne de commande recommandée
pour ajouter de nouveaux utilisateurs.&man.rmuser.8;L'application en ligne de commande recommandée
pour supprimer des utilisateurs.&man.chpass.1;Un outil flexible pour modifier les informations de
la base de données utilisateur.&man.passwd.1;L'outil simple en ligne de commande pour changer les
mots de passe utilisateur.&man.pw.8;Un puissant et flexible outil pour modifier tous les
aspects des comptes utilisateurs.addusercomptecréationadduser/usr/share/skelrépertoire de squelettes&man.adduser.8; est un programme simple pour
ajouter de nouveaux utilisateurs. Il crée les entrées
dans les fichiers système passwd et
group. Il crée également le
répertoire utilisateur pour le nouvel utilisateur, y copie les
fichiers de configuration par défaut (“dotfiles”)
à partir de /usr/share/skel, et peut
éventuellement envoyer à l'utilisateur un courrier
électronique de bienvenue.Ajouter un utilisateur sous &os;&prompt.root; adduser
Username: jru
Full name: J. Random User
Uid (Leave empty for default):
Login group [jru]:
Login group is jru. Invite jru into other groups? []: wheel
Login class [default]:
Shell (sh csh tcsh zsh nologin) [sh]: zsh
Home directory [/home/jru]:
Use password-based authentication? [yes]:
Use an empty password? (yes/no) [no]:
Use a random password? (yes/no) [no]:
Enter password:
Enter password again:
Lock out the account after creation? [no]:
Username : jru
Password : ****
Full Name : J. Random User
Uid : 1001
Class :
Groups : jru wheel
Home : /home/jru
Shell : /usr/local/bin/zsh
Locked : no
OK? (yes/no): yes
adduser: INFO: Successfully added (jru) to the user database.
Add another user? (yes/no): no
Goodbye!
&prompt.root;Le mot de passe que vous tapez n'apparaît pas à
l'écran, et il n'y a pas non plus d'astérisques
affichés. Assurez-vous de ne pas vous tromper dans
le mot de passe.rmuserrmusercomptessuppressionVous pouvez utiliser &man.rmuser.8; pour
supprimer complètement un utilisateur du système.
&man.rmuser.8; effectue les opérations
suivantes:Supprime les entrées appartenant à l'utilisateur
de la &man.crontab.1; (s'il y en a).Supprime les tâches &man.at.1; appartenant à
l'utilisateur.Tue tous les processus appartenant à
l'utilisateur.Supprime l'utilisateur du fichier de mots de passe
local.Supprime le répertoire l'utilisateur (s'il lui
appartient).Supprime les courriers électroniques en attente pour
l'utilisateur dans /var/mail.Supprime tous les fichiers temporaires appartenant à
l'utilisateur des zones de stockages temporaires comme
/tmp.Et enfin, supprime l'utilisateur de tous les groupes
auxquels il appartient dans /etc/group.Si un groupe est vide de ce fait et que le nom du
groupe est le même que celui de l'utilisateur,
le groupe est supprimé; c'est la réciproque de la
création par &man.adduser.8; d'un groupe propre
pour chaque utilisateur.&man.rmuser.8; ne peut pas être
employé pour supprimer des comptes super-utilisateur,
car cela entraînerait presque toujours des destructions
massives.Par défaut, la commande travaille en mode interactif, pour
garantir que vous soyez sûr de ce que vous
faites.Suppression interactive de compte avec rmuser&prompt.root; rmuser jru
Matching password entry:
jru:*:1001:1001::0:0:J. Random User:/home/jru:/usr/local/bin/zsh
Is this the entry you wish to remove? y
Remove user's home directory (/home/jru)? y
Updating password file, updating databases, done.
Updating group file: trusted (removing group jru -- personal group is empty) done.
Removing user's incoming mail file /var/mail/jru: done.
Removing files belonging to jru from /tmp: done.
Removing files belonging to jru from /var/tmp: done.
Removing files belonging to jru from /var/tmp/vi.recover: done.
&prompt.root;chpasschpass&man.chpass.1; modifie les informations de la
base de données des utilisateurs comme les mots de passe,
les interpréteurs de commandes, et les informations
personnelles.Seuls les administrateurs système, comme le
super-utilisateur, peuvent modifier les informations concernant
les autres utilisateurs et les mots de passe à l'aide de
&man.chpass.1;.Utilisé sans options, en dehors du nom facultatif de
l'utilisateur, &man.chpass.1; ouvre un éditeur
affichant les informations de l'utilisateur. Quand
l'utilisateur quitte l'éditeur, la base de données
utilisateur est mise à jour avec les nouvelles
informations.On vous demandera votre mot de passe
en quittant l'éditeur si vous n'êtes pas le
super-utilisateur.chpass interactif par le super-utilisateur#Changing user database information for jru.
Login: jru
Password: *
Uid [#]: 1001
Gid [# or name]: 1001
Change [month day year]:
Expire [month day year]:
Class:
Home directory: /home/jru
Shell: /usr/local/bin/zsh
Full Name: J. Random User
Office Location:
Office Phone:
Home Phone:
Other information:Un utilisateur ordinaire ne peut modifier qu'une partie de
ces informations, et seulement celles qui le concernent.chpass interactif par un utilisateur ordinaire#Changing user database information for jru.
Shell: /usr/local/bin/zsh
Full Name: J. Random User
Office Location:
Office Phone:
Home Phone:
Other information:&man.chfn.1; et &man.chsh.1; sont
juste des liens vers &man.chpass.1;, comme le sont
&man.ypchpass.1;, &man.ypchfn.1;, et
&man.ypchsh.1;. NIS est supporté
automatiquement, aussi spécifier yp
avant la commande n'est pas nécessaire. Si cela vous
semble confus, ne vous inquiétez pas, NIS sera
abordé dans le chapitre .passwdpasswdcomptesmodifier le mot de passe&man.passwd.1; est la méthode habituelle
pour modifier son mot de passe, ou celui d'un autre utilisateur
si vous êtes le super-utilisateur.Pour prévenir des modifications accidentelles ou
non autorisées, le mot de passe original doit
être entré avant de pouvoir fixer un nouveau mot
de passe.Modifier votre mot de passe&prompt.user; passwd
Changing local password for jru.
Old password:
New password:
Retype new password:
passwd: updating the database...
passwd: doneModifier le mot de passe d'un autre utilisateur en tant
que super-utilisateur&prompt.root; passwd jru
Changing local password for jru.
New password:
Retype new password:
passwd: updating the database...
passwd: doneComme pour &man.chpass.1;,
&man.yppasswd.1; est juste un lien vers
&man.passwd.1;, donc NIS fonctionnera avec l'une
des deux commandes.pwpw&man.pw.8; est un utilitaire en ligne de commande pour
créer, supprimer, modifier, et lister utilisateurs et groupes.
Il fonctionne comme une interface aux fichiers d'utilisateurs et
de groupe. &man.pw.8; possède un ensemble puissant
d'options qui le rende adapté à une utilisation
dans des procédures, mais les nouveaux utilisateurs
pourront le trouver plus compliqué que les autres
commandes présentées ici.Mettre en place des restrictions pour les utilisateursrestrictions pour les utilisateurscomptesrestrictionSi vous avez plusieurs utilisateurs sur votre système,
la possibilité de limiter leur utilisation du système
peut venir à l'esprit.
FreeBSD fournit plusieurs méthodes à
l'administrateur système pour limiter la quantité de
ressources système qu'un utilisateur peut utiliser.
Ces limites sont généralement divisées
en deux parties: les quotas disque, et les autres limites de
ressource.quotasrestrictions pour les utilisateursquotasquotas disqueLes quotas limitent l'utilisation des disques par les
utilisateurs, et
ils fournissent un moyen de
vérifier rapidement cette utilisation
sans avoir à faire des calculs à chaque fois.
Les quotas sont abordés dans la .Les autres limites de ressource comprennent les moyens de
limiter l'utilisation du CPU, de la mémoire, et les autres
ressources qu'un utilisateur peut consommer. Elles sont
définies en employant des classes de session et sont
abordées ici./etc/login.confLes classes de session sont définies dans
/etc/login.conf. La sémantique
précise sort du cadre de cette section, mais est
décrite en détail dans la page de manuel
&man.login.conf.5;. Il est suffisant de dire que chaque
utilisateur est assigné à une classe
(default par défaut), et que chaque classe
dispose d'un ensemble de capacités associées.
La forme utilisée pour ces capacités est une paire
nom=valeur
où nom est un identifiant connu et
valeur est une chaîne arbitraire
dépendante du nom. Paramétrer des classes et des
capacités est plutôt direct et également
décrit dans &man.login.conf.5;.Le système ne lit normalement pas directement le fichier
/etc/login.conf, mais plutôt la
base de données
/etc/login.conf.db qui fournit plus
rapidement les réponses au système. Pour
générer /etc/login.conf.db
à partir du fichier
/etc/login.conf, exécutez la
commande suivante:&prompt.root; cap_mkdb /etc/login.confLes limites de ressource sont différentes des
capacités standards des classes en deux points.
Premièrement, pour chaque limite, il existe une limite douce
(actuelle) et limite dure. Une limite douce peut être
ajustée par l'utilisateur ou une application, mais jamais
dépasser la limite dure. Cette dernière peut être
abaissée par l'utilisateur, mais jamais augmentée.
Deuxièmement, la plupart des limites de ressource s'applique
par processus à un utilisateur spécifique, et non pas
à l'utilisateur dans sa totalité. Notez, cependant, que ces
différences sont exigées par la manipulation
spécifique des
limites, et non pas par l'implémentation du système des
capacités des classes de session utilisateur (i.e., elles ne sont
vraiment pas un cas particulier des
capacités des classes de session).Sans plus attendre, ci-dessous sont présentées
les limites de ressource les plus souvent utilisées
(le reste, avec les autres capacités des classes
de session, peut être trouvé dans
&man.login.conf.5;).coredumpsizecoredumpsizerestrictions pour les utilisateurscoredumpsizeLa limite sur la taille du fichier core
généré par un programme est, pour
d'évidentes raisons, subordonnée aux autres limites
sur l'utilisation du disque (e.g., filesize,
ou les quotas de disque). Néanmoins, elle est souvent
employée comme méthode moins
sévère pour contrôler la
consommation d'espace disque: puisque les utilisateurs ne
génèrent pas de fichier core eux-mêmes,
et souvent ne les
suppriment pas, paramétrer cela peut leur éviter
de manquer d'espace disque si un programme important (e.g.,
emacs) plante.cputimecputimerestrictions pour les utilisateurscputimeC'est la quantité maximale de temps CPU qu'un
processus d'un utilisateur peut consommer. Les processus
la dépassant seront tués par le noyau.C'est une limite sur le temps
CPU consommé, non sur le pourcentage comme
affiché par certains champs de &man.top.1; et
&man.ps.1;. Une limite sur ce dernier est, au moment de
l'écriture de ces lignes, impossible, et serait
plutôt inutile: un compilateur—probablement
une tâche légitime—peut
aisément utiliser presque 100% du CPU pendant un certain
temps.filesizefilesizerestrictions pour les utilisateursfilesizeC'est la taille maximale du plus gros fichier qu'un utilisateur
peut posséder. Contrairement aux quotas, cette limite ne s'applique
qu'aux fichiers individuellement, et non pas sur l'ensemble
lui-même de tous les fichiers que possède
un utilisateur.maxprocmaxprocrestrictions pour les utilisateursmaxprocC'est le nombre maximal de processus que peut exécuter
un utilisateur en même temps. Ceci inclut
les processus de premier plan et de tâche de fond.
Pour d'évidentes raisons, il ne doit pas être plus
grand que les limites du système spécifiées
par la variable &man.sysctl.8;
kern.maxproc. Notez en outre qu'une
valeur trop basse peut gêner la productivité
de l'utilisateur: il est souvent utile d'ouvrir plusieurs
sessions à la fois ou d'exécuter des opérations
sous forme de “pipeline”.
Certaines tâches, comme
compiler un gros programme, engendrent également
de multiples processus (e.g., &man.make.1;, &man.cc.1;, et
autres préprocesseurs).memorylockedmemorylockedrestrictions pour les utilisateursmemorylockedC'est la quantité maximale de mémoire
qu'un processus peut avoir demandé de verrouiller en
mémoire principale (e.g., voir &man.mlock.2;).
Certains programmes système critiques, comme
&man.amd.8;, sont verrouillés en mémoire
principale de sorte qu'en cas de dépassement de la
mémoire de pagination, ils ne contribuent pas aux ennuis
du système.memoryusememoryuserestrictions pour les utilisateursmemoryuseC'est la quantité maximale de mémoire
qu'un processus peut consommer à un instant donné.
Cela inclus la mémoire principale et celle de pagination.
Ce n'est pas le remède miracle pour restreindre la
consommation de mémoire, mais c'est un bon
début.openfilesopenfilesrestrictions pour les utilisateursopenfilesC'est le nombre maximal de fichiers qu'un processus peut
avoir ouvert. Sous FreeBSD, des fichiers sont également
employés pour représenter les sockets et
les canaux IPC, par conséquent faites attention
à ne fixer une valeur trop basse. La limite
générale du système pour cela est
définie par la variable &man.sysctl.8;
kern.maxfiles.sbsizesbsizerestrictions pour les utilisateurssbsizeC'est une limite sur la quantité de
mémoire réseau, et donc de “mbufs”,
qu'un utilisateur peut consommer. Ceci est à
l'origine une réponse à une vielle attaque par
refus de service en créant de nombreuses sockets, mais peut
être généralement employée
pour limiter les communications réseau.stacksizestacksizerestrictions pour les utilisateursstacksizeC'est la taille maximale de la pile d'un processus.
Seule, cela n'est pas suffisant pour limiter la quantité
de mémoire que peut utiliser un programme, par
conséquent, cette limite devra être
utilisée en même temps que d'autres
limitations.Il y a quelques éléments
à se rappeler quand on fixe des
limites de ressource. Quelques astuces générales,
suggestions, et commentaires divers:Les processus lancés au démarrage
du système par /etc/rc
sont assignés à la classe
daemon.Bien que le fichier /etc/login.conf
qui est fourni avec le système est une bonne source
de valeurs raisonnables pour la plupart des limites, seul
vous, l'administrateur, peut savoir ce qui est approprié
à votre système. Fixer une limite trop haute
peut laisser la porte ouverte aux abus, alors qu'une limite
trop basse peut être un frein à la
productivité.Les utilisateurs du système X Window (X11) devraient
se voir allouer plus de ressources que les autres
utilisateurs. X11 par lui-même utilise beaucoup de
ressources, mais il encourage également les
utilisateurs à exécuter plus de
programmes simultanément.Souvenez-vous que de nombreuses limites ne s'appliquent
qu'aux processus individuels, et non pas à l'utilisateur
globalement. Par exemple, paramétrer
openfiles à 50 signifie
que chaque processus que l'utilisateur exécute pourra ouvrir
jusqu'à 50 fichiers. Ainsi, la quantité totale
de fichiers qu'un utilisateur peut ouvrir est la valeur
openfiles multipliée par la valeur
maxproc. Ceci s'applique également
à la consommation de mémoire.Pour de plus amples informations sur les limites et les
classes de session et les capacités en
général, veuillez consulter les pages de manuel
appropriées: &man.cap.mkdb.1;, &man.getrlimit.2;,
&man.login.conf.5;.Groupesgroupes/etc/groupscomptesgroupesUn groupe est simplement une liste d'utilisateurs. Les
groupes sont identifiés par leur nom et leur GID
(identificateur de groupe). Dans FreeBSD (et la plupart des
systèmes &unix;), les deux éléments
que le noyau utilise pour décider si un processus
est autorisé à faire quelque chose sont son ID
utilisateur et la liste des groupes auxquels il appartient.
Différent d'un identificateur utilisateur, un
processus est associé à une liste de groupes. Vous pourrez
entendre faire références au “group ID”
d'un utilisateur ou d'un processus; la plupart du temps on veut
parler du premier groupe dans la liste.La table d'équivalence nom de groupe et identificateur de
groupe se trouve dans /etc/group. C'est un
fichier texte avec quatre champs délimités par deux points.
Le premier champ est le nom du groupe, le second est le mot de
passe crypté, le troisième est l'ID du groupe, et le
quatrième est
une liste de membres séparés par des virgules.
Ce fichier peut sans risque être édité
à la main (en supposant, bien sûr, que vous ne faites pas
d'erreur de syntaxe!). Pour une description complète de le
syntaxe, voir la page de manuel &man.group.5;.Si vous ne voulez pas éditer
/etc/group à la main, vous pouvez
utiliser la commande &man.pw.8; pour ajouter et éditer
des groupes. Par exemple, pour ajouter un groupe appelé
teamtwo et ensuite vérifier qu'il existe
bien vous pouvez utiliser:Ajouter un groupe en utilisant &man.pw.8;&prompt.root; pw groupadd teamtwo
&prompt.root; pw groupshow teamtwo
teamtwo:*:1100:Le nombre 1100 ci-dessus est
l'identificateur de groupe pour le groupe
teamtwo. A cet instant
teamtwo n'a aucun membre, et est par
conséquent plutôt inutile. Changeons cela en ajoutant
jru au groupe
teamtwo.Ajouter quelqu'un dans un groupe en utilisant
&man.pw.8;&prompt.root; pw groupmod teamtwo -M jru
&prompt.root; pw groupshow teamtwo
teamtwo:*:1100:jruLe paramètre ajouté à l'option
est une liste, délimitée par des virgules,
d'utilisateurs qui sont membres du groupe. Des sections
précédentes nous savons que le fichier des mots de passe
contient également un groupe pour chaque utilisateur. Le dernier
(utilisateur) est automatiquement ajouté à la
liste des groupes par le système; l'utilisateur
n'apparaîtra pas comme étant membre quand on utilise
l'option avec &man.pw.8;, mais
apparaîtra quand l'information est demandée
par l'intermédiaire de &man.id.1; ou un outil similaire.
En d'autres termes, &man.pw.8; manipule uniquement le fichier
/etc/group, il n'essaiera jamais de lire des
données supplémentaires à partir
du fichier /etc/passwd.Utilisation de &man.id.1; pour déterminer
l'appartenance à un groupe&prompt.user; id jru
uid=1001(jru) gid=1001(jru) groups=1001(jru), 1100(teamtwo)Comme vous pouvez le voir, jru est membre
des groupes jru et
teamtwo.Pour plus d'information sur &man.pw.8;, voir sa page de
manuel, et pour d'information sur le format de
/etc/group, consultez la page de manuel
&man.group.5;.